Belle inconnue
Bonsoir, folle et douce inconnue, fraîche et fugace.
Bonsoir muse impossible d’un soir, lumière de mon égarement dans une croisière de hasard.
Quel est ton voyage, ton nord, ta vie ?
Je ne dis rien aux murs du monde secret qui te protègent ; je souffle sur le silence qui flotte entre nous… Élégante blancheur, je te salue… Tu jaillis dans ma nuit docile, ingénue… Je t’aime à peine quand mes songes t’embarquent dans un train d’innocence.
Vers quelle gare s’évanouit ta jeunesse ?
Paupières closes, tu dors. Ton âme se balance nonchalante.
Je t’ai respirée sans t’effleurer et la nuit froide a fini par se taire. La foule emporte, dans ses bagages légers, la fantaisie de ton adolescence floue, insolente et libre.
Je tais ce jeu qui se réveille en moi.
Je tais mon je, tout simplement.