5 mai 2015
Après toi.
Soubresaut d'un printemps que le ciel ne voit pas partir.
Vent ocre et roux, écharpe brumeuse abandonnée sur un banc, sous un tilleul isolé. Gouttes froides en collier de perles sur les toiles d'araignées... Le jour t'a oubliée sur son chemin et le soleil s'est éteint pour ne plus t'éblouir.
J'ai le cœur gris.
J'ai les yeux pluie.
Je ne guette plus les vendanges sur les flancs de la colline.
Évidement je sais rire sans toi. La vie nous apprend tout. Mais mes rires sont fades, ignorés par ton cœur absent. Ils n'auront jamais le goût du miel des tiens, leur parfum de lavande.
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