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Tritt Etienne
10 mars 2015

Mais toi, tu ne le sais pas encore.

Silhouette florale recevant l’existence, éclosion fraîche apparue dans un chemin étroit.

Tu souris, longiligne et féline… gracieuse comme un papillon blanc battant des ailes au cœur de mon oubli. Tu es belle baignée de lumière. Sage et rebelle. Épaules nues, bijou scintillant sur une gorge inconnue. Sautillant avec un cliquetis émerveillé.

Sourire. Du sourire plein ton visage. Tes yeux fins ouverts sur la vie. Pas un tremblement. Pas une ride. J’entends ton pas, sens le feulement de la soie sur tes jambes en mouvement. Mais pas ta voix.

Comme tu es vivante. Comme tu es belle. Comme Papa a de la chance d’être aimé de toi… Je lis cette étonnante photo écornée. Je te vois enfin. Je touche du doigt ton absence et le poids cruel dont elle m’étouffe.

Le soir se défait. Le noir suintant de bleu fatigué envahit l’étoffe de ta jolie robe, la tâche de reflets sombres. La nuit qui approche ne t’empêche pas d’être heureuse. Le temps qui va s’arrêter, demain ou un autre jour, non plus.

Les baisers de Papa ne viendront plus se poser sur la peau de ton cou.

Même la nuit va mourir quand tu vas partir…

Mais toi, tu ne le sais pas encore.

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